Le Sénat refuse d'inscrire les langues régionales dans la Constitution
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Le Sénat refuse d'inscrire les langues régionales dans la Constitution
Le Sénat refuse d'inscrire les langues régionales dans la Constitution
Jeudi 19 juin 2008
Les sénateurs ont infligé mercredi un camouflet aux députés et au gouvernement en refusant d'inscrire la reconnaissance des langues régionales dans la Constitution, lors du débat sur la réforme des institutions.
La majorité UMP mais aussi les centristes, les communistes, les radicaux -dont l'ancien socialiste Michel Charasse- et quelques sénateurs PS, comme Robert Badinter et Jean-Luc Mélenchon, ont adopté par 216 voix contre 103, un amendement supprimant la référence aux langues régionales, ajoutée au texte par les députés.
Le PS, les Verts et quelques UMP ont voté contre. L'Assemblée nationale avait décidé à la quasi-unanimité d'ajouter à l'article 1 de la Constitution une phrase indiquant que "les langues régionales appartiennent au patrimoine" de la Nation.
Alors que la majorité sénatoriale avait, en commission, accepté le dispositif des députés, la discussion en séance a révélé la réalité d'une opposition farouche de l'UMP à cette mesure.
"Nos enfants parlent texto, il faut renforcer le français et ce n'est pas en faisant appel aux langues régionales", a déclaré Jean-Pierre Fourcade (UMP).
Patrice Gelard (UMP) s'est inquiété de "retrouver demain la franc-maçonnerie, les cathédrales, le christianisme dans le patrimoine national".
Et pourquoi pas "la potée auvergnate" comme monument historique, a ironisé M. Charasse, refusant comme M. Badinter que la Constitution soit "un catalogue de richesses culturelles".
"Vous combattez des démons plus que des réalités, il n'y a pas aujourd'hui de baïonnette aux portes de la langue française pour imposer un séparatisme par les langues régionales", a rétorqué David Assouline (PS).
L'inscription des langues régionales est "une fenêtre ouverte sur la diversité, nous sommes au niveau de la comptine et pas de l'ébranlement des principes de la République", a renchéri Marie-Christine Blandin (Verts).
L'Académie française est montée lundi au créneau, jugeant que cette reconnaissance porte "atteinte à l'identité nationale", une prise de position aussitôt condamnée par les défenseurs des langues régionales.
La ministre de la Justice, Rachida Dati, qui a constaté "un profond désaccord entre le Sénat et l'Assemblée sur cette question", s'est en vain opposée à cette suppression, jugeant que l'article "ne remet pas en cause" le fait que "la langue de la République est le français".
"Il s'agit de reconnaître que les langues régionales sont une richesse de notre patrimoine, cela fait partie de notre identité, il convient donc de les préserver", a-t-elle argué.
Mais, dans une réunion du groupe UMP lors d'une suspension de séance, la ministre a relativisé ce désaccord déclarant que "le gouvernement ne tenait pas spécialement" à cet article, selon une source parlementaire.
Ce vote éloigne un peu plus la possibilité d'un compromis sur cette réforme et risque d'irriter des députés UMP déjà remontés par le rejet en commission de l'obligation d'un référendum pour une éventuelle adhésion de la Turquie à l'UE.
Du côté de l'opposition, les discussions se poursuivent également en coulisses. Le patron des sénateurs PS, Jean-Pierre Bel, a ainsi participé mercredi à une réunion du groupe PS à l'Assemblée pour demander aux députés de "tenir bon" et d'appuyer leur bataille pour une réforme du scrutin sénatorial, dont ils ont fait un préalable à l'approbation du texte constitutionnel.
Source: http://www.liberation.fr/actualite/politiques/333260.FR.php
Invité- Invité
Re: Le Sénat refuse d'inscrire les langues régionales dans la Constitution
Une bonne chose de faite pour une fois! La langue de la République Française est le français, un point c'est tout!
On peut tout à fait, pour ceux qui le veulent, continuer à apprendre et parler sa langue régionale ou son patois, mais la France se doit de n'avoir qu'une seule langue officielle.
On peut tout à fait, pour ceux qui le veulent, continuer à apprendre et parler sa langue régionale ou son patois, mais la France se doit de n'avoir qu'une seule langue officielle.
Invité- Invité
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